Dans le cadre du LIFE Baie de l’Aiguillon, une expérimentation d'enlèvement de gisements d’huîtres sauvages, dans un objectif de restauration de l’habitat « vasière », est en cours.
L'Agence de l'eau Loire-Bretagne , qui apporte une subvention de 150 000 euros dans le cadre de son appel à initiatives 2020 pour la biodiversité marine et littorale, a publié un article sur la deuxième phase de ces travaux.
Pourquoi une telle opération?
Dans les années 1960, la prolifération du parasite myticola et un problème d’envasement force l’abandon des aménagements conchylicoles les plus en avales de la baie.
Ces structures, principalement des tables ostréicoles, servent maintenant de support au développement de gisements sauvages d’huîtres japonaises Magallana gigas (en fournissant des support pour la fixation des larves d’huîtres).
Ces gisements sauvages d’huîtres, appelés localement ‘crassats’ qui constituent un habitat « original » solide sur les substrats meubles de vasières, ont plusieurs impacts sur la fonctionnalité de la baie de l’Aiguillon :
• Perte d’habitat naturel de vasière (annexe 1 de la Directive Habitat Faune Flore),
• Rôle de piège à sédiment favorisant la sédimentation,
• Modification locale de la courantologie,
• Concurrence des coquillages d’élevage pour les ressources alimentaires.
Comment?
Grâce à une pelle amphibie qui démantèle les anciennes tables et la ferraille grâce à la griffe avant de passer sur les gisements d’huîtres pour broyer les coquilles.