Démarrage de la phase de terrain pour la réalisation d’analyses granulométriques de sédiments, de mesures de la matière organique et inventaire de la faune benthique préalable aux expérimentations d’enlèvements de gisements d’huîtres japonaises (« crassats ») dans la Réserve naturelle nationale de la Baie de l’Aiguillon.
Une action majeure portée par la LPO dans le cadre du programme LIFE Baie de l’Aiguillon est la restauration des vasières de la baie de l’Aiguillon par l’expérimentation de l’enlèvement d’anciennes structures conchylicoles (pieux de bouchot et tables ostréicoles abandonnées) qui servent de support au développement de gisements sauvages d’huître japonaise Crassostrea gigas (appelées localement « crassats »).
Dans l’objectif d’une restauration des habitats de vasières, un inventaire de la faune benthique, des analyses granulométriques des sédiments ainsi que des mesures de la matière organique sont réalisés afin de déterminer quelles espèces et habitats sont présents avant et après travaux. Cette étude permettra d’évaluer finement si les objectifs ont été atteints.
Cette étude est réalisée par Jérôme Jourde, spécialiste des expertises taxonomiques des macro-invertébrés marins.
« La macrofaune benthique est généralement définie comme constituant la fraction des organismes animaux (faune), visibles à l’œil nu (macro) et inféodés au substrat dans ou sur lequel ils vivent (benthique), que ce soit dur (roches, platiers) ou meuble (sables, vases). Il s’agit pour l’essentiel d’organismes invertébrés. Ces organismes et communautés d’organismes sont largement utilisés pour évaluer l’impact et les niveaux de perturbation des milieux aquatiques marins et continentaux, ainsi que pour suivre des processus de restauration. »
Des prélèvements de sédiments sont donc réalisés dans les 3 zones d’enlèvements des « crassats » (pointe de l’Aiguillon, canal de Luçon et Charron/Esnandes). Ces prélèvements sont réalisés à l’aide d’un carottier et sont ensuite tamisés à l’aide d’un tamis de 1 mm de vide de maille.