Le suivi topographique de la baie de l’Aiguillon

Contexte

La baie de l’Aiguillon a tendance à s’envaser progressivement. Suite à cet envasement, différents concessions conchylicoles ont été abandonnées successivement. Les pieux de bouchots et les anciennes tables ostréicoles, toujours en place, servent désormais de supports au développement de gisements sauvages d’huîtres japonaises, ayant des impacts présumés sur la fonctionnalité de la baie, notamment le rôle de piège à sédiments et de modification locale de la courantologie.

L’objectif de l’action d’expérimentation de retrait des anciens aménagements ostréicoles abandonnés est de retrouver un habitat naturel de vasière.

Les vasières d’Esnandes

Objectifs

Deux études topographiques, réalisées à quatre années d’intervalle (2017 et 2021) seront mises en œuvre, afin d’évaluer l’impact des travaux expérimentaux d’enlèvement des gisements d’huîtres sauvages de la baie de l’Aiguillon engagées en 2017. Ces études permettront également de mieux comprendre les évolutions morphologiques et la dynamique sédimentaire de cette baie.


Actions

Deux zones de la baie de l’Aiguillon sont concernées, une zone Nord-Ouest (Réserve naturelle Vendéenne et la Pointe de l’Aiguillon) d’environ 1 700 ha et une zone Sud-est (Réserve naturelle Charentaise) d’environ 1 600 ha, représentant une superficie totale d’environ 3 300 ha. Il s’agit d’effectuer l’acquisition de données à marée basse en vue de réaliser une modélisation numérique précise de la baie de l’Aiguillon.

Les données acquises avant les travaux ont été analysées afin d’apporter des conclusions sur l’évolution morphologique de la baie de l’Aiguillon, de définir les causes de ces évolutions, notamment l’enlèvement des gisements d’huîtres creuses japonaises et de définir les prospectives évolutives du site. Cette Chaumillon E & Blanloeil J (2018) Etude initiale des évolutions morphologiques de la baie de l'Aiguillon a été réalisée par le l’UMR LIENSs de la Rochelle


Résultats de la première année

La société Opsia a réalisé un premier relevé, avant travaux, en septembre 2016. La méthode utilisée est celle du LIDAR (LIght Detection And Ranging), fondée sur l’analyse des propriétés d’un faisceau de lumière renvoyé vers son émetteur et permettant la mesure d’une distance. Un modèle numérique de terrain informant de l’altimétrie par mètre carré (précision 5 cm) a été généré.

Le traitement des données a débuté, notamment par Pierre Guillermin. Quelques cartes et un outils de simulation de la montée de la mer en baie sont consultables dans la rubrique actualité.

Par ailleurs, ces données publiques sont disponibles sur demande au Parc naturel régional du Marais poitevin (l.chaigneau@parc-marais-poitevin.fr).

Capture de l’outil de simulation de la montée de la mer en baie de l’Aiguillon

Le relief de la baie de l’Aiguillon

lignes de niveau baie aiguillon

Lignes de niveaux de la baie de l’Aiguillon

exposition baie aiguillon

Exposition de la baie de l’Aiguillon