Les canards hivernants en baie de l’Aiguillon : que mangent-ils et où se déplacent-ils?

Dans le cadre du LIFE Baie de l’Aiguillon, une étude sur l’utilisation de la baie et des prairies humides périphériques par les canards hivernantsa été entreprise. Cette étude vise notamment à améliorer les connaissances quant à l’utilisation fonctionnelle des zones de gagnages (alimentation) et de remises (repos) par les anatidés hivernants.

L’étude se divise en 3 axes :

  • Localiser des zones de nourrissage et le déplacement des canards au cours de la nuit, via la capture des canards et la pose de balises de type GPS.
  • Déterminer le régime alimentaire des canards hivernants, via l’analyse des jabots de canards tués à la chasse.
  • Caractériser et de quantifier les principales ressources trophiques des anatidés granivores, via l’analyse des graines contenues dans les carottes d’échantillonnage du sol.

 

Où les canards vont-ils manger?

Pour répondre à cette question, les canards considérés comme granivores, le Canard colvert (Anas platyrynchos) et la Sarcelle d’hiver (Anas crecca), sont capturés et équipés d’émetteurs GPS. Ces balises permettent de suivre les déplacements des canards équipés (toutes les 4 heures en journée et toutes les heures la nuit). Ces données de localisation sont transmises via le réseau téléphonique.

Pour cette première année, les captures ont eu lieu sur le site de la Prée Mizottière à l’aide de plusieurs matoles et d’une grande nasse.

Installation de la nasse sur la Prée Mizottière

Installation de la nasse sur la Prée Mizottière

Exemple d'un piège matole

Exemple d’un piège matole

Baguage d'un mâle de Canard colvert sur la Prée Mizottière

Baguage d’un mâle de Canard colvert sur la Prée Mizottière

Femelle de Canard colvert équipées d'un émetteur

Femelle de Canard colvert équipée d’un émetteur

 

 

 

 

 

Lors de la première session de capture (du 17 décembre 2016 au 26 février 2017), 2 canards siffleurs, une sarcelle d’hiver ainsi que 59 canards colverts (43 mâles et 16 femelles) ont été capturés et bagués. Parmi ces derniers, 10 canards ont été équipés d’un émetteur (8 mâles et 2 femelles).

Ci-dessous, à titre d’illustration, un graphique présentant les moyennes et écarts-types des masses corporelles des individus capturés en fonction du sexe (mâle/femelle) et de la classe d’âge (jeunes de l’année – 1A ; adultes – +1A), ainsi que deux cartes présentant les données localisation des canards colverts équipés d’émetteurs GPS.

Masse corporelle moyenne des canards capturés par classe de sexe et d'âge (en grammes)

Masse corporelle moyenne des canards capturés par classe de sexe et d’âge (en grammes)

Localisation du Canard colvert mâle équipé de l'émetteur L112 (du 9/01/2017 au 30/01/2017)

Localisation du Canard colvert équipé de l’émetteur L112 (du 9/01/2017 au 30/01/2017)

Localisation du Canard colvert femelle équipé de l'émetteur L142 (du 17/02/2017 au 11/04/2017)

Localisation du Canard colvert femelle équipé de l’émetteur L142 (du 17/02/2017 au 11/04/2017)

 

 

 

 

 

 

 

 

Que mangent les canards?

Une coopération avec les chasseurs locaux pratiquant soit la chasse à la passée, soit à la tonne, a été engagée. Elle va permettre l’analyse des jabots de canards tués lors de la phase d’hivernage.

Pour cette première année, plus d’une vingtaine de gésiers/jabots de différentes espèces d’anatidés granivores ont été récupérés et congelés. Leur analyse permettra de déterminer le régime alimentaire des canards hivernants.

Canard souchet – © Guillaume Cochard – ONCFS

Exemple de jabots et gésiers congelés avant analyse

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quelle est l’évolution des ressources alimentaires?

Première phase : le carottage

La caractérisation et la quantification des principales ressources trophiques de la baie de l’Aiguillon et des potentielles zones de gagnages périphériques sont réalisées grâce à l’analyse des graines contenues dans les carottes d’échantillonnage du sol. Cette étude se déroule sur :

Deuxième phase : le tamisage

Pour cette première année, 4 050 carottes de sols ont été prélevées sur ces sites. Elles sont en cours de tamisage. Les graines sont ensuite congelées avant la phase d’analyse : identification, comptage et pesée.

 

Troisième phase ultérieure : l’analyse

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